Un quart de la population congolaise continue à souffrir de la faim en raison des conflits et des déplacements, ont mis en garde jeudi des agences humanitaires des Nations Unies, relevant qu’il n’y a pas d’amélioration de la sécurité alimentaire en République démocratique du Congo (RDC).
Alors que l’insécurité alimentaire globale stagne en RDC et s’est même aggravée dans l’est du pays, 6,2 millions de personnes sont probablement confrontées à des niveaux de crise ou d’urgence de la faim, selon le dernier rapport du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), cité dans un communiqué de l’ONU. Au total, ce sont plus de 25 millions de personnes, qui sont toujours confrontées à des niveaux de crise ou d’urgence de l’insécurité alimentaire dans ce pays de la région des Grands lacs, selon la même source.
« Les chiffres de l’IPC parlent d’eux-mêmes. Nous devons agir et veiller à ce que le soutien aux moyens d’existence soit fourni au niveau approprié. La FAO s’est engagée à renforcer la résilience des ménages confrontés à l’insécurité alimentaire grâce à des interventions ciblées sur les impacts du changement climatique dans les secteurs de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage », a déclaré dans un communiqué, le Représentant de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, Aristide Ongone Obame.
La violence armée, la poursuite du conflit et la flambée des prix des denrées alimentaires sont à l’origine d’une insécurité alimentaire aiguë qui affecte les personnes déplacées et les retournés. Selon la FAO et le Programme alimentaire mondiale de l’ONU (PAM), la situation dans les provinces orientales de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu s’est détériorée, souligne l’ONU. En raison du conflit et des déplacements continus, 6,2 millions de personnes devraient être confrontées à des niveaux de crise ou d’urgence de la faim, contre 5,4 millions à la mi-2024. En raison d’inondations intenses, le Tanganyika est désormais la province la plus touchée par l’insécurité alimentaire en RDC, indique la même source.
Rédaction centrale