Les organisateurs du Festival Amani, prévu du 15 au 17 novembre à Goma, s’activent pour maintenir l’événement malgré un communiqué de la mairie de Goma annonçant son annulation pour des raisons de sécurité. Des contacts sont en cours au plus haut niveau pour tenter de faire revenir la mairie sur sa décision, alors que le festival est considéré comme l’un des plus grands événements culturels annuels de la RDC.
La décision d’annuler le festival a été prise par le maire de Goma, Faustin Kapend Kamand, en raison de manifestations projetées à partir du 13 novembre par le Mouvement National Congolais (MNC), un groupe proche du député Erick Lucky Mumbere Bwanapuwa. Le MNC affirme que le festival n’a pas encore apporté la paix tant espérée à Goma. Dans son communiqué, la mairie souligne qu’elle n’avait pas été informée par les organisateurs et que “le Festival Amani n’est pas autorisé aux dates et lieux prévus pour des raisons d’ordre sécuritaire”. La marche prévue par le MNC a également été interdite.
Malgré cette interdiction, les organisateurs continuent de mobiliser pour la tenue de l’événement, qu’ils considèrent essentiel pour promouvoir la paix, la culture et la cohésion sociale dans la région. Des artistes, qui prévoient eux-mêmes des actions de soutien, estiment que l’annulation entraînerait des pertes financières significatives et nuirait à l’image de Goma. “Les budgets sont déjà engagés”, signalent-ils, rappelant que le festival attire chaque année des milliers de visiteurs et offre une plateforme aux jeunes talents locaux.
Parallèlement aux démarches pour maintenir le festival, le programme initial prévoyait plusieurs panels et activités pour ce jeudi 14 novembre à l’Hôtel Serena, dont des discussions avec de jeunes entrepreneurs, un atelier avec Le Monde Afrique, des sessions sur la paix et la cohésion sociale dans les Grands Lacs, ainsi qu’une prestation de l’artiste Jessy B, lauréat du Prix découverte RFI.
Les services de sécurité ont reçu l’ordre de faire respecter l’interdiction, mais les organisateurs espèrent qu’un accord de dernière minute permettra la tenue de l’événement.
Rédaction centrale