Militant que les autorités françaises jugent «dangereux», Kemi Seba, panafricaniste notoire et suprémaciste noir, a annoncé sur les réseaux sociaux avoir été nommé «conseiller spécial» du chef de la junte au Niger, au pouvoir dans le pays depuis son coup d’État en juillet 2023 rapportent LSI AFRICA et AFP.
Seba s’est vu retirer sa nationalité française le 8 juillet dernier, en raison de ses accusations répétées contre la politique prétendument «coloniale » de la France en Afrique. Celui qui possède la nationalité béninoise serait, selon les autorités, un agent de l’étranger. Elles lui reprochent d’ailleurs ses nombreux propos «hostiles à la France et aux intérêts français en Afrique». Devançant leurs menaces, Kemi Seba avait déjà décidé de brûler, en pleine conférence de presse, son passeport français le 16 mars dernier, à Fleury-Mérogis.
«Votre passeport, ce n’est pas un os que vous nous donnez ou nous retirez en fonction de notre degré de soumission vis-à-vis de vous, comme si les noirs étaient des chiens. Je suis un homme noir libre. Je suis un Africain libre. Je suis un Béninois libre!», avait clamé le panafricaniste, condamné pour incitation à la haine raciale.
«Les autorités françaises pensaient m’enterrer, alors qu’en me persécutant, elles ont, une fois encore, contribué involontairement à me renforcer. Cher gouvernement néocolonial français, merci pour votre imbécillité», a cinglé Stellio Gilles Robert Capo Chichi de son vrai nom dans sa publication.
Avec ce titre de «conseiller spécial», le natif de Strasbourg s’affiche donc proche de la junte au pouvoir, et du général Tiani, ouvertement anti-France, et qui a contribué à la chute du président Mohamed Bazoum, allié fidèle de Paris au Sahel. Le 3 août encore, le général Tiani a poursuivi sa sape anti-France, accusant, dans une interview accordée à la télévision d’État, des espions français de «livrer du matériel militaire aux terroristes de Boko Haram (pour) déstabiliser le Niger».
Son arrivée dans les hautes sphères nigériennes pourrait, en sus, contribuer au renforcement de la «Russafrique», l’homme étant réputé proche de Moscou. Le projet politique de Kemi Seba fait en tout cas peu de doute: «Toute force politique qui résistera au néocolonialisme sera une force que les panafricanistes soutiendront», a-t-il dit à la télévision nationale nigérienne il y a quelques semaines.
Rédaction centrale.