Dans ce dernier développement de la situation, la Nation Congolaise toute entière reste, néanmoins, vigilante et ses autorités plus déterminées à poursuivre des actions sur tous les fronts pour le retour de la paix, la condamnation du Rwanda pour les crimes internationaux commis en RDC et l’obtention des réparations envers les victimes de cette agression criminelle. A l’œuvre dans les massacres à l’Est de la République Démocratique du Congo, le Rwanda voit, peu à peu, son expansion se rétrécir et sa portée s’étioler à l’échelle internationale. De quoi attester l’efficacité de la diplomatie agissante de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République, dans la dénonciation ouverte de l’agression rwandaise sur le sol congolais.
En marge de la réunion tenue ce mercredi 3 juillet 2024, les pays membres de l’Union Européenne ont levé l’option du gel de l’examen de sa nouvelle aide militaire de 20 millions d’euros en faveur du Rwanda, prévue pour soutenir l’intervention de l’armée rwandaise dans la province mozambicaine de Cabo Delgado.
Selon des sources concordantes, cette demande introduite par Kigali visait, en effet, à obtenir une deuxième enveloppe de 20 millions d’euros via la Facilité européenne pour la paix (FEP). En outre, elle devait financer les unités de la Rwanda Defence Force (RDF) déployées depuis juillet 2021 pour combattre l’insurrection djihadiste dans le nord du Mozambique.
Bien que soutenue ardemment par le Portugal et la France, cette nouvelle tranche d’aide est diversement appréciée parmi les Etats membres. Les Pays-Bas, l’Allemagne et la Suède, tous pays membres, ont exprimé leurs réticences et insisté sur la nécessité de contreparties.
Par ailleurs, certaines langues déliées préconisent, par ailleurs, que cette décision marque aujourd’hui plus qu’hier, un tournant dans la politique européenne vis-à-vis du Rwanda, tout en signalant la perspective d’une prise de position plus ferme face aux implications du régime rwandais dans les conflits régionaux.
Joignant son poids dans cette lutte âpre menée par les autorités congolaises, les Etats-Unis d’Amérique ont, à leur tour, sonné le tocsin, en annonçant, parallèlement, une trêve humanitaire de deux semaines à dater de ce vendredi 5 juillet 2024, à minuit, heure locale.
Dans un communiqué signé par Mme Adrienne Watson, Porte-parole du Conseil National de Sécurité, la Maison Blanche a convié toutes les parties à respecter ladite trêve.
« La récente intensification des combats dans le Nord-Kivu a empêché les travailleurs humanitaires d’atteindre des centaines de milliers de personnes déplacées dans la région de Kanyabayonga et a fait fuir plus de 100 000 personnes de leur domicile. Les gouvernements de la RDC et du Rwanda ont exprimé leur soutien à la trêve “afin d’alléger les souffrances des populations vulnérables et de créer les conditions d’une désescalade plus large des tensions dans l’est de la RDC », a déclaré, substantiellement, Mme Watson.
Présidant le dernier Conseil Supérieur de la Défense élargi, le samedi 29 juin dernier, le Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, brisant l’omerta, a pris des mesures devant rétablir l’ordre sur terrain et préserver la souveraineté nationale face aux velléités cyniques, iniques, immorales et amorales frisant, en plus, la flétrissure la plus abjecte et la menace de la balkanisation de la RD. Congo de la part du Rwanda reconnu à maintes reprises dans les rapports d’experts de l’Onu comme le principal pays instigateur des troubles de la paix dans l’Est.
« Après plus de 3 heures de discussions, un tour d’horizon avec les différentes autorités militaires, des perspectives des mesures ont été proposées au Président de la République pour que les Forces armées de la RDC puissent très rapidement remettre de l’ordre dans cette partie du pays et reprendre certaines autres localités occupées par les forces rwandaises et leurs légats du M23 et consorts.
En même temps, le Président de la République a rendu un vibrant hommage aux FARDC qui défendent au prix de leur vie la patrie et lancé un appel à toutes les populations de cette partie du pays mais aussi, à tous les congolais afin de faire preuve de solidarité envers ces compatriotes qui sont directement touchés par ces événements sanglants », a déclaré, ce jour-là, M. Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et Médias, Porte-parole du Gouvernement, au sortir de cette réunion d’une importance stratégique.
Ben Bulambo/ Congo-Uni Média